La précarité se développe...
La Révision Générale des Politiques Publiques met l’administration de l’Education Nationale dans de grandes difficultés pour assurer le service d’enseignement sur l’ensemble du territoire.
Pour faire face à ce problème, de nombreuses académies recrutent du personnel alors que le Ministère de l’Education va encore supprimer 16 000 postes à la prochaine rentrée.
Mais ces postes sont bien sûr proposés à des contractuels et des vacataires, sans la moindre formation et payés à minima.
Ainsi certaines académies proposent de devenir professeur en collège et lycée, à tous ceux qui possèdent au moins une licence. Le recrutement se fait donc surtout au Pôle Emploi.
Ainsi certaines académies proposent de devenir professeur en collège et lycée, à tous ceux qui possèdent au moins une licence. Le recrutement se fait donc surtout au Pôle Emploi.
Les rectorats ont toujours eu recours à ce type de procédés pour combler les « trous ». Mais la tendance s’est nettement accélérée. Dans l’Académie de Créteil par exemple, l’emploi de non-titulaires, avec des contrats précaires, a augmenté de 28 % en un an. Dans certaines académies, ce type de personnel représente désormais près du quart des enseignants, embauchés surtout dans le secondaire et le supérieur.
Luc Châtel compte recourir également au pôle emploi pour régler le problème des remplacements en cas d’absence des enseignants.
Peut-on raisonnablement croire que ce mode de recrutement n’aura pas de conséquences sur la qualité du service proposé ?
Il s’agit bien de dégrader les conditions d’accueil dans le service public pour lui faire perdre progressivement toute attractivité au regard du privé.